Article paru dans ToutEduc, le mardi 02 juin 2020
« Le nombre d’apprentis risque de chuter très lourdement dans les prochains mois » et « le mode de financement des CFA au contrat n’est pas adapté en période de crise car il n’est pas contracyclique » estime « Régions de France ». L’association précise que le système de financement de l’apprentissage créé par la loi Pénicaud « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », « risque de mettre en péril une grande partie de l’offre de formation ». Les collectivités appellent donc à la mise en place « d’une nouvelle régulation régionale de l’offre ». Elles « demandent un rééquilibrage » et « de compléter la logique du ‘coût contrat’ par des mesures d’accompagnement décidées au plus près des besoins du terrain ». Elles ajoutent que « des mesures exceptionnelles en direction des entreprises devront également être prises pour les inciter à recruter » tandis que, en ce qui concerne le secteur public, il faudrait rechercher des marges de manœuvre « au sein du budget d’intervention de France Compétences ».
Pour sa part, l’ANAF qui réunit « les apprentis de France », fait une série de propositions « pour la relance de l’apprentissage dans le contexte de la crise. Elle identifie plusieurs enjeux majeurs, « l’entrée sur le marché du travail des apprentis sortants », « la continuité des parcours des actuels apprentis » qu’il faut assurer en même temps qu’il faut « soutenir le recrutement de nouveaux apprentis » et garantir le maintien des financements pour les centres de formation. L’association appelle aussi à « ancrer le soutien à l’apprentissage dans une relance économique globale des territoires qui devront être pleinement impliqués »
S’orienter vers les lycées professionnels
Il faudrait notamment que les apprentis subissant une rupture de contrat et qui auraient de grandes difficultés à trouver une entreprise pour terminer leur formation puissent rester douze mois au CFA sans contrat. « Les jeunes pourraient s’orienter davantage vers les formations dispensées en lycée professionnel sous statut scolaire en lieu et place de l’apprentissage en CFA. »
L’ANAF propose aussi de « développer l’apprentissage dans le secteur associatif et pour les professions libérales en prenant en charge les frais liés à la formation »
Le site de l’Anaf ici (PDF)