Une enquête menée par la FNADIR (Fédération nationale des associations régionales de directeurs de CFA) auprès de ses adhérents (cela couvre un réseau national de 560 directeurs/trices de CFA qui forment plus de 300 000 apprentis) tend à prouver l’impact très négatif de la crise sanitaire sur la situation économique et financière des CFA attendue au deuxième semestre 2020.
Le résultat est sans appel : de nombreux CFA voient leur existence menacée.
- une chute de 20 à 30 % des effectifs à la rentrée de septembre 2020
- une perte de 10 % des recettes liée au financement des CFA pour chaque contrat d’apprentissage signé
- -une hausse probable des coûts
Plus d’un CFA sur 5 sera déficitaire, plus de la moitié des CFA risquent des fermetures de sections ou l’abandon de l’ouverture de nouvelles sections. Il y a aujourd’hui un risque réel de mettre en péril une grande partie de l’offre de formation.
Après les régions et l’ANAF (Association nationale des apprentis de France) qui annonçaient le désastre à venir, c’est un autre acteur majeur de la formation par apprentissage qui tire la sonnette d’alarme et s’inquiète pour la survie même des CFA.
Un élément supplémentaire qui met une nouvelle fois en lumière les faiblesses de la loi pour « La liberté de choisir son avenir professionnel » que le SNETAA-FO ne cesse de dénoncer depuis 2 ans.
Le SNETAA-FO réclame depuis 3 mois des moyens supplémentaires pour la voie professionnelle sous statut scolaire afin d’accueillir tous ces jeunes, à qui on a vanté l’apprentissage pour entrer dans la vie professionnelle, et qui vont se retrouver sur le bord de la route à la rentrée de septembre.
Que vont devenir ces jeunes apprentis ? Les LP n’ont aujourd’hui pas les places ouvertes par les recteurs qui, en grande majorité, gèrent l’urgence sans anticipation ni vision pour la jeunesse.
Le SNETAA-FO exige un plan d‘urgence pour la jeunesse à la hauteur des enjeux !