L’économie est amenée à s’affirmer dans l’évolution des offres de formations. L’adéquation de façade des pouvoirs publics entre « aspirations et projets » des élèves et « besoins économiques des territoires » est mise à mal par les fermetures de formations jugées peu « rentables » au profit d’une ouverture plus visible de l’accès aux métiers sous tension et métiers d’avenir. Un rapport de la délégation sénatoriale aux entreprises encourage en ce sens « le développement d’outils comme la contextualisation des diplômes nationaux, en prévoyant des spécialisations recherchées dans des secteurs qui recrutent. »
Avec le développement des formations complémentaires d’initiative locale (FCIL) et l’apparition d’un système de « coloration » des diplômes, la formation professionnelle doit contribuer à fournir une réponse aux attentes des bassins d’emplois et compléter des prétendues carences de formations initiales diplômantes.
Certes, ces initiatives émanent, dans la majeure partie des dossiers, des LP (42 %). Cependant, une note de CEREQ, parue cet été, rappelle que le succès de ces suppléments de formations professionnelles repose sur l’implication des personnels de l’Éducation nationale qui en ont la charge et nécessite un partenariat étroit École-entreprise.
Cette note évoque également l’aspect éphémère des FCIL qui n’attribuent qu’une attestation et dont les compétences intègrent dans le temps les référentiels des diplômes professionnels.
Elle soulève enfin une série de questions sur la valeur des « colorations » locales de diplômes nationaux et leur reconnaissance par les conventions collectives ainsi que sur la mise en concurrence des formations et la limitation des compétences transversales, vecteur important d’un développement de la mobilité professionnelle.
Le SNETAA-FO rappelle son attachement indéfectible aux diplômes nationaux et aux formations pérennes.