Tous les syndicats élus, y compris FO, ont refusé de siéger au comité technique ministériel de l’Éducation nationale (CTMEN) fin juillet, dans une nouvelle session, malgré un premier rejet unanime d’un projet de décret « ouvrant la possibilité d’attribuer des heures supplémentaires annuelles (HSA) aux personnels exerçant à temps partiel ». Ce texte, s’il est toutefois validé, est applicable dès cette rentrée 2021.
Le SNETAA-FO dénonce ce décret qui conduit à faire pression sur des personnels qui n’en peuvent déjà plus et qui, par choix personnel souvent, optaient pour un temps partiel afin d’alléger leur semaine ou leurs déplacements. Si c’est pour se voir imposer des HSA, donc des classes en plus, donc du travail en plus, le temps partiel en lui-même n’a plus de sens.
Cette dégradation des statuts des personnels enseignants non seulement remet en cause les équilibres de vie de chacun, mais suscitera aussi de nouvelles tensions entre collègues.
Nul doute que les temps partiels vont être encore plus difficiles à obtenir quand ils ne sont pas de droit. Et les temps partiels de droit pour élever des enfants en bas âge, soigner un membre de la famille ou pour cause de handicap seront de toute façon aussi impactés.
Si le SNETAA FO est déjà fermement opposé aux deux HSA que l’on peut imposer aux PLP à temps plein, ce n’est pas, à plus forte raison, pour voir cette modalité imposée aux collègues à temps partiel !