La Ministre de l’Enseignement et de le Formation professionnels a tenu à recevoir le SNETAA en audience. Le SNETAA s’y est rendu mardi 20 septembre 2022 pour porter ses mandats avec le ferme espoir que la Ministre accepte enfin d’entendre les revendications portées par le 1er syndicat de l’enseignement Professionnel.
La Ministre a confirmé qu’elle engageait des soi-disant concertations dans le cadre du Conseil National de la Refondation. Le SNETAA – syndicat historiquement réformiste – ne peut imaginer des discussions quand les annonces sont clairement des attaques sans précédents contre l’enseignement professionnel. Liquider le lycée professionnel au profit d’un apprentissage que les entreprises ne veulent pas pour les enfants dont nous avons la responsabilité, ne peut pas constituer la base d’une réforme !
Le SNETAA attend d’une Ministre qu’elle dresse un constat partagé. C’est-à-dire un constat objectif, rigoureux et équilibré. Mais aussi énoncer des objectifs qui tiennent compte de l’intérêt des jeunes et pas d’une prétendue meilleure insertion dans l’emploi. La doxa voudrait qu’on oublie qu’un apprenti a d’abord été pré-choisi, pré-recruté, alors que le lycée professionnel scolarise tous les jeunes. Il s’agit entre-autre de ceux en difficultés, rejetés, discriminés et souvent prêts à décrocher. Faut-il rappeler que le lycée professionnel n’est en rien la cause du décrochage scolaire ? Il est le dernier maillon d’une éducation nationale qui forme l’Homme, le citoyen, le travailleur.
N’est-ce pas injurieux de ne jamais féliciter l’enseignement professionnel quand il remet sur les rails par une pédagogie constructive des jeunes souvent cabossés par des difficultés multiples qui rendent l’exercice des personnels de plus en plus difficile ?
Par ses mandats, le SNETAA porte une autre ambition pour l’avenir de l’enseignement professionnel initial, public et laïque.
Une seule alternative pour le SNETAA : laisser casser l’enseignement professionnel et plus globalement une école républicaine pour toutes et tous ou se mobiliser.
Notre choix est fait : être avec les PLP pour défendre l’avenir des jeunes !