Paru dans le jeudi 13 octobre 2022 © TOUTEDUC
Le SNETAA « apprend ce jour, 13 octobre 2022, que votre ministre déléguée ouvre une concertation le 21 octobre sans que le SNETAA y soit à quelque titre que ce soit convié ». Le Syndicat national de l’enseignement technique action autonome (FO) regrette, dans une lettre ouverte au ministre, que » le premier syndicat des professeurs de lycée professionnel soit de nouveau méprisé sciemment ». Il indique que, d’après les informations dont il dispose, la grève devrait être très suivie : « ce sont des centaines de ‘lycées professionnels morts’ qui s’annoncent ». Il dépose un préavis de grève pour les 19, 20 et 21 octobre.
Pour sa part, le syndicat FSU des personnels des direction « appelle l’ensemble des personnels de direction à soutenir et à participer aux actions organisées dans le cadre de la journée nationale pour la sauvegarde du lycée professionnel ». Le SNUPDEN dénonce un « projet destructeur » : « Qui peut croire qu’apprendre ‘sur le tas’ des gestes professionnels constitue une formation sérieuse à un métier ? » Il ajoute que ce projet marque « l’abandon de toute ambition scolaire pour nos élèves » tandis que « les PLP ne seraient plus enseignants mais formateurs ». La présidence du Conseil d’administration des LP « pourrait ne plus être assurée par le chef d’établissement », « le renvoi de la ventilation du volume d’enseignement général au niveau local est une remise en cause même du caractère national des diplômes professionnels (…). Ce même principe de déréglementation des horaires a également été évoqué dans les premières annonces de réforme du collège », mais « une offre de formation fondamentalement différente d’un collège à l’autre serait désastreuse ». Plus globalement, le SNUPDEN dénonce « la remise en cause de la dimension émancipatrice de la formation des jeunes (…) : Ce n’est pas une finalité exclusivement utilitariste de la formation scolaire qui permettra à la jeunesse d’accéder à cette forme de pensée émancipée. »