La grève du 19 janvier a été massive. Bien plus importante que tous les pronostics annoncés !
Selon le ministère de l’Intérieur, 1,2 million de manifestants dans les rues dans toute la France ; nous étions donc 2 millions de manifestants pour exiger le retrait de la réforme des retraites et l’allongement de l’âge de départ à 64 ans. Pour le SNETAA-FO, c’est NON !
Tout le monde a compris : c’est 2 ans de plus, des pensions amoindries avec un système de décote qui oblige chacun à travailler jusqu’à 67 ans. C’est 43 années de cotisations. Bref, c’est demander toujours plus aux salariés et fonctionnaires de ce pays en les paupérisant.
Les contre-vérités ne cessent d’être avancées : le nombre d’actifs par rapport au nombre de retraités. Sauf qu’on omet sciemment de dire qu’un actif de 1975 correspond à 3 actifs en 2023 ; la productivité par salarié a été multipliée par 3. Productivité d’ailleurs qui fait perdre le sens des métiers et épuise tous les travailleurs qui, à la veille du départ à la retraite, sont éreintés et n’imaginent pas faire ni une ni deux années de plus !
Autant de grévistes, autant de manifestants doivent tous nous encourager à poursuivre le combat : oui, nous pouvons faire reculer le gouvernement ! Oui, nous pouvons gagner ce combat !
Et gagner ce combat, c’est gagner la mère des batailles !
Remporter pour toutes et tous le retrait de cette réforme, c’est donner un réel espoir de faire reculer le gouvernement sur toutes les autres contre-réformes. Combatte la réforme de Carole Grandjean sur l’enseignement professionnel, c’est d’abord réussir à faire reculer le gouvernement sur les retraites. La ministre Grandjean veut vider l’enseignement professionnel de nos élèves. L’axiome est simple : pas d’élèves = pas de PLP ! Son but : sortir l’enseignement professionnel de l’École de la République, abandonner l’enseignement professionnel à des officines privées encouragées de toutes pièces par l’équipe Pénicaud (RNCP retiré de l’Éducation nationale ; allongement jusqu’à l’âge de 30 ans de l’apprentissage ; subventions de l’apprentissage amenant à près de 15 milliards de déficit quand le gouvernement cherche soi-disant 10 milliards pour les retraites… ; profs virés des CPC, développement des EPIDE et des E2C, etc.), mort des PLP, fonctionnaires à 18 heures par semaine, pour les transformer en formateurs à 1607 heures par an sans aucun suivi de PFMP. Bref, c’est une attaque de notre statut.
Notre confédération Force Ouvrière a décidé d’activer sa caisse de solidarité en participant à hauteur de 30€ par jour de grève pour les adhérents. Il n’y a donc aucune raison de tergiverser : la mobilisation si massive du 19 janvier 2023 encourage toutes et tous à poursuivre le combat jusqu’au retrait de la réforme.
Le SNETAA-FO appelle tous les personnels de l’enseignement professionnel, tous les PLP à être en grève et présents dans les manifestations le 31 janvier 2023.
C’est ensemble que nous gagnerons !