La FNEC FP-FO et son syndicat le SNETAA-FO ont été invités en audience avec le cabinet de la Ministre déléguée à l’enseignement et la formation professionnels. La délégation a été reçue ce jeudi 2 mars par le directeur et la directrice adjointe de cabinet de Mme Grandjean.
Cette audience intervient dans un contexte social où les salariés, avec toutes les organisations syndicales, s’opposent fortement à la réforme des retraites qui annonce deux ans de plus pour toutes et tous et 43 années de cotisation. Comme 94% des actifs, la FNEC FP-FO et la SNETAA-FO mènent cette bataille en exigeant le retrait pur et simple de cette réforme inique.
Dans ce contexte explosif, le gouvernement préfère différer la présentation de sa réforme de l’enseignement professionnel. Mais il développe toujours la même antienne : « il faut rapprocher les Lycées professionnels de l’entreprise » ! Et surtout, il n’apporte aucune réponse aux revendications urgentes des personnels concernant les salaires, l’absence de moyens, les mutations, les postes, le problème de l’inclusion systématique… : les PLP sont méprisés !
Pendant cette audience, Force Ouvrière a constaté les fortes divergences qui existaient entre les PLP et le ministère délégué.
Ce dernier reconnait que l’augmentation de 50% des semaines de stages (PFMP) ne faisait pas consensus… Pour autant, rien n’est réglé. L’objectif de la réforme reste de développer l’apprentissage au détriment de la voie professionnelle sous statut scolaire.
Elle n’a pour but que de stigmatiser le lycée professionnel et externaliser l’enseignement professionnel dans des structures extérieures – pas toujours laïques – qui remédieraient prétendument à un lycée professionnel moribond. Le SNETAA-FO, syndicat historique de l’enseignement professionnel, avec sa fédération, exige de réhabiliter l’Ecole de la République, de reconstruire l’Ecole en lui donnant tous les moyens pour remplir sa mission d’instruire, de former et de permettre à nos élèves d’obtenir des qualifications. Rien n’est fait dans ce sens !
Au cours de cet entretien, le SNETAA-FO et sa fédération ont une nouvelle fois démontré toute l’impréparation de cette réforme et ses objectifs contraires à un enseignement professionnel émancipateur.
La ministre déléguée refuse de s’appuyer sur les revendications remontées par l’ensemble des personnels ; le SNETAA-FO refuse les pseudo consultations dont les attendus sont écrits d’avance.
Cette rencontre n’a donc levé aucune des fortes contestations qui ont fait se mobiliser l’ensemble de la profession depuis 6 mois.
Le SNETAA-FO, avec sa fédération la FNEC FP-FO exigent le retrait de ce projet de réforme comme la forte majorité des PLP, mobilisés sans relâche ; cette réforme doit, comme la contre-réforme des retraites, retourner dans les cartons dont elle n’aurait jamais dû sortir.
Les PLP ne sont pas dupes, ils ont compris l’enfumage de cette réforme qui n’a pour seule finalité que de détruire le LP, faire de l’apprentissage l’alpha et l’oméga de la formation professionnelle et, à coups de millions, privatiser l’enseignement professionnel.
La FNEC FP-FO et le SNETAA-FO continueront à défendre le lycée professionnel, les PLP et les jeunes qui nous sont confiés contre ce ministère qui ne cessent de vouloir rendre les personnels responsables du décrochage scolaire, des défauts de l’insertion professionnelle des diplômés.
Nous ne laisserons pas se mettre en place la mort programmée de ce merveilleux outil qu’est le lycée professionnel initial, public et laïque pour former jusqu’à aujourd’hui plus de 11 millions de salariés dont on a tant vanté qu’ils étaient « essentiels ».
La FNEC FP-FO et son syndicat le SNETAA-FO appellent tous les personnels à se mobiliser dès le 7 mars et les jours suivants dans les grèves et manifestations pour dire STOP à ces réformes régressives.