Après la violente agression de vendredi dernier durant laquelle deux élèves ont été blessés, les enseignants et agents ont débrayé ce matin pour dénoncer l’insécurité qui règne au sein de l’établissement lamentinois. Ce n’est pas une nouveauté. Pourtant les équipements sont là, les caméras de surveillance, les portiques de détection, mais ils ne fonctionnent pas.
Depuis lundi (5 février 2024), professeurs et parents d’élèves ont lancé un appel au Rectorat et aux pouvoirs publics face à la montée de la violence à l’intérieur et aux abords du lycée, Bertène Juminer à Lamentin.
Un événement alarmant qui vient grossir le nombre de méfaits observés au sein de l’établissement. Le lycée observe une montée de violence sans précédent. Pour Jean Héloïse, agent polyvalent, témoin de la scène, cela a été la goutte d’eau.
On a frôlé la catastrophe. […] Nous avons un beau lycée qui a des outils pour que les élèves puissent apprendre et se former de façon à être de futurs professionnels, des futurs chefs de famille mais malheureusement, vu la superficie de cet établissement, il y a des failles. Des clôtures qui doivent être revues et je pense aussi qu’il va falloir doubler les agents de sécurité. Il y a en a deux et ce n’est pas suffisant. Jean Héloïse, agent polyvalent du lycée Bertène Juminer
Ce mardi matin, Jean Héloïse se trouvaient aux côtés des enseignants et membres du personnel, une nouvelle fois mobilisés devant l’établissement, pour réclamer des mesures de sécurité supplémentaires.
Hier, ils étaient plusieurs à avoir fait jouer leur droit de retrait. Les cours ne sont donc plus assurés au lycée professionnel.
Car ce n’est pas la première situation problématique selon le personnel mobilisé. Ni dans l’enceinte de l’établissement, ni aux abords.
L’équipe pédagogique n’en peut plus et l’a signifié à sa hiérarchie. Jean-Marc Pieroche, secrétaire académique du SNETAAFO estime qu’il faut « qu’un regard attentif soit porté sur cet établissement concernant sa dotation« .
Nous avons des portiques détecteurs de métaux qui ne fonctionnent pas. Des caméras qui ne fontionnent pas. Les clôtures ne sont pas aussi étanches. C’est pour le matériel, mais évidemment, nous demandons plus de moyens : assistant d’éducation, adulte relais, de médiateurs. Le lycée Bertène Juminer est classé parmi les établissements sensibles donc ils nécessitent des moyens supplémentaires que nous ne voyons pas.Jean-Marc Piéroche, secrétaire académique du SNETAAFO
Les agents de Bertène Juminer ont fait part de leur inquiétude face à cette insécurité au Conseil régional, à la municipalité, au Rectorat mais également à la Préfecture. Avec l’espoir que la mobilisation porte ses fruits et que des solutions soient trouvées pour que cesse la violence.
Ils seront reçus demain, mercredi 7 février, à 11 heures par les services du Rectorat.