Dans son article 1, le décret du lundi 11 mars institue auprès des ministres chargés de la Formation professionnelle et de l’Éducation nationale, un haut-commissaire à l’Enseignement et à la Formation professionnels.
Ce haut-commissaire a été nommé par décret le 13 mars. Il s’agit de Geoffroy de Vitry, ancien directeur de cabinet d’Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion. Il disposera des moyens (et de la feuille de route ?) de Carole Grandjean.
Son périmètre d’action : la mise en œuvre des politiques en matière d’enseignement professionnel et de formation professionnelle des jeunes et des adultes.
Ses missions : proposer des orientations sur ces deux périmètres, conduire le dialogue avec les partenaires et acteurs du secteur, coordonner au niveau interministériel ce dossier, assurer le suivi de sa mise en œuvre.
Ce haut-commissaire est rattaché, pour sa gestion administrative et financière, au ministère chargé de la Formation professionnelle. Les moyens de fonctionnement liés à sa mission, notamment les crédits de personnel, sont inscrits à hauteur de deux tiers au budget de ce ministère et un tiers à celui chargé de l’Éducation nationale.
Pour l’heure, la seule question qui nous importe est de savoir de quelles marges de manœuvre va disposer ce haut-commissaire par rapport aux annonces qui ont été faites par le président, et aux différents éléments qui ont déjà été mis en place (BDE, gratification des PFMP, déstructuration de la classe de terminale, remise en cause de la pédagogie de projet du lycée professionnel) ?
Nous demanderons donc rapidement une audience au nouveau haut-commissaire.
Mais si c’est pour repartir avec la même feuille de route et les mêmes méthodes de dialogue social qu’avec la ministre Grandjean (ce ministère ne voulait discuter que de la longueur de la corde avec laquelle il voulait nous prendre), ce sera une nouvelle fois sans le SNETAA.
Nous continuerons à porter les valeurs historiques du SNETAA, celles d’un enseignement professionnel sous statut scolaire qui forme des citoyens éclairés et des professionnels reconnus dans leur spécialité.
Le SNETAA en a soupé de toute cette logorrhée qui n’aboutira in fine qu’à la destruction de l’enseignement professionnel initial, public et laïque sous statut scolaire. Et certains s’en frottent déjà les mains.