Selon une enquête publiée par le Céreq, une reprise d’études par les jeunes sitôt sortis du système scolaire connaîtrait une nette augmentation depuis ces vingt dernières années. Ce phénomène s’accorde avec la nécessité de justifier d’un niveau de diplôme toujours plus affirmé pour entrer dans la vie active.
L’objectif d’une intégration plus efficace amène les non diplômés du secondaire, les diplômés de CAP, bac pro et BTS à reprendre des études davantage dans un système d’alternance (entre 33 % et 39 % des reprises d’études). Une plus grande proportion de bac pro et BTS du secteur tertiaire est poussée vers un retour à l’acquisition d’un diplôme supérieur à celui initialement décroché ou complémentaire de formation, de manière à proposer aux recruteurs un CV plus étoffé : « Les titulaires de CAP ou BEP de 2010 se distinguent par une propension importante (autour de 60 %) à obtenir un nouveau diplôme de niveau équivalent »
La recherche d’un meilleur salaire et la signature d’un CDI restent les facteurs de motivation pour les étiquetés « NEET » (not in employment education or training) à rectifier les lignes de leur parcours diplômant.
Si cette reprise demeure dépendante, de façon générale, d’une situation sociale (possibilité financière du moment, aide familiale, auto-censure…), ces contraintes ont tendance à s’estomper au fur et à mesure des générations depuis 1998. Cette étude conclut de cette démarche qu’elle prépare, en quelque sorte, à une affirmation de la formation tout au long de la vie active.
Le SNETAA-FO rappelle la nécessité d’attribuer des moyens spécifiques pour que la voie professionnelle initiale au sein d’un service public et laïque d’éducation puisse permettre à tous les jeunes de quitter l’École avec une véritable qualification reconnue, leur ouvrant les portes d’une vie active réussie.