Actuellement, les pays de l’UE sont classés en trois catégories : selon leur vision pédagogique, leur approche systématique ou leur objectif purement socio-économique de la voie professionnelle.
Souvent pris en exemple dans le cadre de la promotion de l’apprentissage en France, l’Allemagne (comme le Danemark, l’Autriche ou les Pays-Bas) ont choisi de réorienter leur formation professionnelle vers un développement plus étendu des compétences générales afin de répondre à une demande de la part de la jeunesse d’ouvrir sur des perspectives de poursuite d’études.
En revanche, les pays dont la formation professionnelle est sous statut scolaire n’ont pas souhaité basculer dans un système géré majoritairement par les entreprises. D’où l’intérêt majeur de maintenir un équilibre de ce type de formation et de son organisation au sein d’une Éducation nationale.
À partir de ces constats, une projection sur les quinze prochaines années a été effectuée par le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (CEDEFOP) concernant la formation professionnelle, initiale et continue dans les pays européens.
Elle établit trois issues possibles : une fusion entre voie générale et voie professionnelle pour une construction de la formation professionnelle tout au long de la vie active ; une organisation indépendante de la voie professionnelle au sein du système éducatif étroitement liée au contexte du marché du travail ; une formation professionnelle initiale complètement déconnectée de l’institution scolaire favorisant une polyvalence de compétences adaptées aux besoins immédiats du marché du travail.
Le SNETAA-FO réaffirme que l’École doit accueillir tous les élèves afin de leur donner une éducation citoyenne et une formation diplômante. La voie professionnelle doit prendre ainsi toute sa place dans le système scolaire en tant que voie d’enseignement dans la formation initiale publique et laïque sous statut scolaire.