Fort de ses résultats aux dernières élections professionnelles (décembre 2018) et de sa présence dans TOUS les départements et collectivités d’Outre-mer, le SNETAA-FO a été reçu au ministère des Outre-mer ce 23 janvier pendant plus de deux heures.
Après avoir rappelé l’importance de l’enseignement professionnel dans ces territoires par le choix massif des jeunes d’une orientation professionnelle, nous avons abordé nos dossiers avec nos points de discorde et nos oppositions. Ce sont toutes les revendications des PLP dans l’outre-mer qui ont été portées sans oublier les spécificités locales.
Nous avons redit l’impérieuse urgence d’obtenir des places en lycée professionnel, des locaux neufs ou mis aux normes quand la vétusté règne partout. Nous demandons des ouvertures massives de sections BTS en lycée professionnel. En effet, les jeunes, du fait des contraintes géographiques qui empêchent de se projeter dans des études supérieures en Hexagone, ont besoin d’une offre de formation courte, de qualité et insérante sur place : les ouvertures de BTS sont encore plus urgentes en outre-mer.
Nous sommes intervenus fortement contre les suppressions de postes massives que subissent certains territoires en particulier ceux de la Caraïbe :
● 100 postes en Martinique ;
● 86 postes en Guadeloupe.
Nous avons argumenté point par point pour démontrer que les éléments chiffrés ne sont pas objectifs. Les difficultés locales sont tellement grandes, la violence en milieu scolaire souvent masquée quand un grand nombre d’établissements ont dépassé tous les plafonds de tolérance, des établissements et matériels souvent si vétustes ou dégradés, qu’il est objectivement impossible d’établir des comparaisons avec des académies hexagonales sans biaiser tous les sujets (taux d’encadrement, H/E, etc.).
Nous avons exigé de revoir ces suppressions de postes.
Parallèlement, nous avons réaffirmé l’urgence de rattraper le retard en équipement et en nombre de personnels pour la Guyane et Mayotte. Le chef de cabinet de la ministre nous a rappelé l’enveloppe exceptionnelle de 400 millions d’euros pour la Guyane et le plan spécifique pour Mayotte dans le cadre de sa départementalisation.
Pour l’académie de la Réunion, nous avons mis en exergue la problématique des contractuels et toutes les difficultés pour les collègues « originaires » de pouvoir y être affectés.
C’est également vrai pour tous les stagiaires « outre-mer » qui subissent leur affectation dans l’Hexagone ; c’est inconcevable. Surtout pour les stagiaires ex-contractuels qui doivent obtenir une affectation définitive sur place. Nous avons présenté nos solutions pour répondre à cette revendication.
Quant aux territoires du Pacifique, nous avons demandé des moyens supplémentaires de l’État pour mettre à niveau les capacités d’accueil des élèves (nouveaux établissements), même si les gouvernements locaux ont désormais cette compétence.
Nous avons exprimé notre besoin d’aide pour la reconnaissance du CAPP « perliculture » au niveau V en demandant le déblocage du ministère de l’Agriculture.
Un grand nombre de dossiers particuliers ont été portés. L’audience a été franche, ouverte et constructive malgré des dossiers brûlants sur lesquels nous demandons l’intervention de la ministre.
Pascal VIVIER
Secrétaire Général